Différentes études ont été menées dans le domaine de la santé, notamment en
ce qui a trait à la recherche clinique.
EntreMed
Lors du forum de l’Université de Montréal tenu le 4 octobre 1999, une centaine
de spécialistes discutant de la diffusion de la recherche ont rapporté le cas de la
compagnie EntreMed :
Le 3 mai 1998, le New York Times annonce qu'un chercheur américain,
John Folkman, a découvert un remède contre le cancer, l'antiangiogenèse.
Il y a pourtant encore loin de la coupe aux lèvres puisque
les études cliniques s'étaient limitées jusqu'alors aux souris. Le but du
chercheur est toutefois atteint, car les actions d'EntreMed, la société
créée pour commercialiser l'angiostatine et l'endostatine, ont pris une
valeur considérable du jour au lendemain4.
L’effet fut tel que la compagnie en parle de la façon suivante dans son rapport
annuel de 1998 :
One year ago, EntreMed was a little known biotechnology company
working on angiogenesis and cancer. On Sunday, May 3rd, our lives
changed dramatically with a front-page article in the New York Times.
Suddenly, everyone was talking about angiogenesis and EntreMed
became a household name. As the news was breaking, we consistently
told a conservative story: “This report is old news based upon earlier
data published as the cover story of Nature in November 1997 –
EntreMed had not issued new data; EntreMed will take Endostatin™
protein to the clinic in 12-18 months; and it’s a long way from mouse to
man.” 5
Il apparaît que les relations publiques ont permis à EntreMed de connaître une
croissance aussi soudaine qu’exceptionnelle puisque la compagnie est devenue
un nom connu grâce à la publication de cet article en première page. Et ce, bien
que la compagnie ait rappelé qu’il s’agissait d’une découverte déjà publiée un an
plus tôt et qu’elle en était encore à réaliser des études sur les souris.
Auparavant, cette nouvelle découverte était passée presque inaperçue.
Si l’on s’attarde aux données financières, notamment à l’évolution du cours
boursier de la compagnie, on remarque que le public s’est littéralement jeté sur
les actions d’EntreMed, puisque celles-ci ont vu leur prix augmenter de 12,06 $ le
vendredi, atteignant 51,81 $, soit plus de quatre fois leur valeur trois jours plus
tôt.
Il est intéressant de noter que l’article a profité à plusieurs autres compagnies
oeuvrant dans le même domaine, même les plus négligées du secteur :
Immunogen closed at $2.31, up 78 cents, or 51 percent; Boston Life
Sciences finished at $7.59, up $5.47, or 257 percent; Repligen was at $3,
up $1.53, or 104 percent; Sugen closed at $16.44, up $2.81, or 20
percent; Imclone Systemsended trading at $10, up $1.25, or 14 percent,
and Magainin was at $8.19, up $2.25, or 38 percent
Ces hausses du prix des actions semblent indiquer que les actionnaires prêtent
peu d’attention au fait que les tests réalisés au stade animal sont rarement
concluants lorsqu’ils sont appliqués sur les humains.
------------------------
Suivie de la prochaine entrée
ce qui a trait à la recherche clinique.
EntreMed
Lors du forum de l’Université de Montréal tenu le 4 octobre 1999, une centaine
de spécialistes discutant de la diffusion de la recherche ont rapporté le cas de la
compagnie EntreMed :
Le 3 mai 1998, le New York Times annonce qu'un chercheur américain,
John Folkman, a découvert un remède contre le cancer, l'antiangiogenèse.
Il y a pourtant encore loin de la coupe aux lèvres puisque
les études cliniques s'étaient limitées jusqu'alors aux souris. Le but du
chercheur est toutefois atteint, car les actions d'EntreMed, la société
créée pour commercialiser l'angiostatine et l'endostatine, ont pris une
valeur considérable du jour au lendemain4.
L’effet fut tel que la compagnie en parle de la façon suivante dans son rapport
annuel de 1998 :
One year ago, EntreMed was a little known biotechnology company
working on angiogenesis and cancer. On Sunday, May 3rd, our lives
changed dramatically with a front-page article in the New York Times.
Suddenly, everyone was talking about angiogenesis and EntreMed
became a household name. As the news was breaking, we consistently
told a conservative story: “This report is old news based upon earlier
data published as the cover story of Nature in November 1997 –
EntreMed had not issued new data; EntreMed will take Endostatin™
protein to the clinic in 12-18 months; and it’s a long way from mouse to
man.” 5
Il apparaît que les relations publiques ont permis à EntreMed de connaître une
croissance aussi soudaine qu’exceptionnelle puisque la compagnie est devenue
un nom connu grâce à la publication de cet article en première page. Et ce, bien
que la compagnie ait rappelé qu’il s’agissait d’une découverte déjà publiée un an
plus tôt et qu’elle en était encore à réaliser des études sur les souris.
Auparavant, cette nouvelle découverte était passée presque inaperçue.
Si l’on s’attarde aux données financières, notamment à l’évolution du cours
boursier de la compagnie, on remarque que le public s’est littéralement jeté sur
les actions d’EntreMed, puisque celles-ci ont vu leur prix augmenter de 12,06 $ le
vendredi, atteignant 51,81 $, soit plus de quatre fois leur valeur trois jours plus
tôt.
Il est intéressant de noter que l’article a profité à plusieurs autres compagnies
oeuvrant dans le même domaine, même les plus négligées du secteur :
Immunogen closed at $2.31, up 78 cents, or 51 percent; Boston Life
Sciences finished at $7.59, up $5.47, or 257 percent; Repligen was at $3,
up $1.53, or 104 percent; Sugen closed at $16.44, up $2.81, or 20
percent; Imclone Systemsended trading at $10, up $1.25, or 14 percent,
and Magainin was at $8.19, up $2.25, or 38 percent
Ces hausses du prix des actions semblent indiquer que les actionnaires prêtent
peu d’attention au fait que les tests réalisés au stade animal sont rarement
concluants lorsqu’ils sont appliqués sur les humains.
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